Tambours chamaniques autochtones

Tambours peints Ahtna Athapascan: dernier arrivage du 01.02.2024
​​​​​​​Tambours Lakota: dernier arrivage du 14.03.2024
Tambours Cherokee: arrivage le 01.03.2024
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Pourquoi des tambours de maîtres-artisans des Premiers Peuples ?


Pourquoi avons-nous fait le choix d'offrir exclusivement des tambours, hochets et autres objets rituels réalisés par des artistes et artisans des Premiers Peuples ?
  • Parce qu'ils sont les Gardiens et dépositaires de traditions millénaires.
  • Parce qu'aucune tradition ne dit qu'il est préférable de fabriquer soi-même ses objets rituels ; dans toutes les sociétés traditionnelles, il existe des "visionnaires" qui consacrent leur vie à "matérialiser" les demandes de leur homme-médecine, sage ou chaman ainsi que des quêteurs. Ces "visionnaires" sont la plupart du temps issus d'une longue lignée familiale.
  • Parce que dans plusieurs communautés, l'art et l'artisanat est tout ce qu'il leur reste pour subvenir à leur besoins financiers, ayant été assimilés de force à l'économie de marché de la société dominante.
  • Lorsque le temps est venu de retrouver son "SON", c'est que la Vie nous donne le choix. A nous, d'écouter notre libre arbitre, en toute conscience, connaissance de causes et effets.
  • Nous ne remettons pas en question la qualité du travail des artisans occidentaux, ni la démarche personnelle de chacun. Nous soutenons simplement celles et ceux qui nous ont conduits jusqu'ici, dans un respect réciproque et en signe de profonde reconnaissance.
Contrairement aux tambours provenant d'Europe et de Suisse, nos tambours sont fabriqués avec des peaux d’animaux encore chassés dans le respect des traditions et dans l’esprit de gratitude et d’interdépendance, ou alors ayant succombé aux longs hivers rigoureux ou encore chassés par leurs prédateurs. Rien n’est gaspillé dans l’animal, toutes les parties sont encore utilisées, comme nourriture dans les camps du territoire, les abats et os pour les chiens, pour certaines tribues, d'autres les remettent à la nature ou les suspendent dans les arbres;  la fourrure et la peau, les os pour de l’artisanat, etc.  Les bisons ayant été réintroduits dans des parcs nationaux et quelques élevages, leur population est aujourd’hui proche du million.

L'appel du Tambour. Le choix, dans l'esprit du Cercle, par nos Maîtres-artisans:


On nous pose souvent la question : on m’a dit que c’était mieux de faire son tambour soi-même. Qu’en pensez-vous ?

Cancega Woksape (lak.), la Connaissance du Tambour
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Nous avons à notre tour posé la question à nos artisans ainsi qu’à nos relations autochtones. Voici leurs témoignages: 

  • « Trouver sa voie sans influence extérieure. Les on-dit et on-doit, sont des illusions individuelles limitatives. L’univers ouvre tous les possibles et les vérités. Les véritables questions à se poser sont : où est ce que je me situe ? qu’est ce qui résonne en moi?  vers quoi je tends naturellement sans me laisser influencer par des choix ou des affirmations appartenant à d’autres? ou encore pourquoi m’identifier à des expériences qui ne sont pas miennes? Le premier pas dans cette direction, c'est se détacher du conditionnement, pour se découvrir soi-même. Ressens ton propre rythme et suis-le, tant que tu le fais de ta propre impulsion. » 

  • « Est-ce que les gens se posent ces mêmes questions, lorsqu’ils veulent travailler avec des pierres, ou avec des végétaux, ou d’autres instruments comme des gongs, des bols du Tibet, des cloches, des flûtes, des didgeridoo...? Toutes les sociétés traditionnelles ont des instruments de musiques rituels, et chacune d’elles a ses maîtres-artisans reconnus, ceux qui détiennent les secrets de fabrication millénaires de ces instruments, qu’il s’agisse d’alliage de métaux, de martelage, de moulage, ou de travailler et sculpter le bois… Mais il ne s’agit pas seulement d’instruments de musique, l’art de la poterie, de la vannerie, du tissage, du perlage, du maïs, du blé, prennent source dans des initiations rituelles et leurs conceptions reposent pour la majorité sur des mythes de création des peuples, de la terre et de l’univers. Rien n’est laissé au hasard, toutes ces formes d’arts rituels reposent sur des fondements ancestraux et rites initiatiques, ils honorent la création et toutes vies sacrées. »

  • « Nous autres Autochtones, avons été élevés dans l’esprit traditionnel, c’est-à-dire de communauté. Vous l’appelez la pensée circulaire. Même si beaucoup d’entre nous en Amérique du Nord ne vivent plus selon le rythme cyclique de la nature, nous en sommes tous empreints naturellement encore aujourd’hui. Le cercle sacré, la roue de la vie symbolise ce rythme, ce cheminement. Nous parcourons tous cette roue au fil de notre vie, laquelle se présente en réalité sous forme d’une succession d’ondes concentriques à l’infini, comme la spirale. Nous traversons tous chacune des étapes de la roue, qu’elle représente une journée, un mois, une année ou une vie. Ces étapes figurent aussi les âges de la vie liés aux rites de passage et aux initiations, la course du soleil, des saisons et des lunes, mais aussi des degrés de maturité, de sagesse et d’humilité, des états d’âme,  forces d’esprit, des expériences de vie qui nous renforcent. Nos ancêtres, nos bien-aimés disparus, comme nos futurs descendants parcourent simultanément ces cercles à  nos côtés. Voilà pourquoi nous disons que les esprits nous accompagnent. Que le Tout est mouvement, rythme. Il n’y a pas de commencement, il n’y a pas de fin,  juste un cercle de la création infini dans lequel toute vie est interconnectée. Chacun et chacune de nous est indispensable à l’autre au sein de la communauté, chaque être est unique et a sa mission, sa tâche, son impulsion, nous sommes complémentaires l’un l’autre, comme la nature, et c’est ainsi que le souffle peut circuler dans l’unité, en harmonie et dans l'amour qui est le lien qui nous unit tous. »

  • « Au village, je me souviens, il y avait toujours des aînés artisans en générations que les gens consultaient pour la fabrication de pipes personnelles ou de cérémonie, pour des tambours individuels ou communautaires, des couturières traditionnelles, mais aussi des herboristes… Aujourd’hui, il est difficile d’en trouver encore dans toutes les communautés, mais nous autres savons où les trouver. Ces artisans avaient été élevés et enseignés dans les traditions de leur clan, désigné à l’origine par les esprits et reconnus par leur communauté. Ils étaient au service de leur peuple qui venait à eux lorsque le moment était venu de recevoir l’objet rituel de leurs visions, de leurs rêves ou du conseiller spirituel  du village. »

  • « Aujourd’hui, je n’ai plus la santé physique vu mon grand âge pour faire des tambours, mais je peux vous parler comment ça se passait à l’époque. Lorsqu’on m’a enseigné à chasser, j’étais encore un petit garçon. J’essayais de débusquer des lièvres, des perdrix, des dindons. Mon grand-père m’avait désigné comme son successeur pour reprendre sa mission de Maître-Tambours, j’ai donc passé beaucoup de temps à ses côtés pour apprendre l’art de la fabrication de tambours. Il ne s’agit pas seulement d’apprendre un travail technique, un métier, c’est toute une initiation qui m’attendait et qui commence au plus jeune âge, pour ne jamais se terminer. J’ai beaucoup observé et écouté mon grand-père avant que je ne puisse à mon tour commencer à l’aider à fabriquer des tambours. Il me disait : ton esprit doit être libre et léger, comme l’oiseau. Tu dois être à l’écoute de celui ou celle qui viendra à toi, non seulement à l’écoute de ses paroles, mais surtout à l’écoute de son cœur véritable. Tu sauras si tu peux accéder à sa demande ou pas, parce que ton esprit est clair et libre de jugement. Tu honoreras l’arbre et l’animal qui se sont offerts, pour retourner dans le cercle infini de la vie. Tu seras celui par qui se manifeste le don de la voie du tambour, le rythme sacré, et tu honoreras chaque jour de ta vie le Créateur pour sa générosité. »

  • « Le travail d’artisans-tambours ne consiste pas seulement à se procurer un cadre de bois et une peau, les assembler et en faire un instrument de percussion. Dans cet enseignement générationnel, le processus complet implique également, et d’une manière respectueuse et rituelle,  la recherche du bois approprié, la taille et sa facture. Il en est de même pour l’animal qui sera chassé dans les traditions, puis son dépeçage -  chaque partie de l’animal est conservée et utilisée – la peau est tendue sur un cadre, séchée, trempée, décharnée puis tannée, c’est tout un processus d’étapes pour obtenir la peau crue, membrane du tambour. Ce processus, c’est accomplir le tour de la roue, traverser chaque étape, la naissance, la découverte, l’initiation, l’endurance, la maturité, la sagesse, la connaissance. Telle la vie d’un être, chacune de ces étapes de vie est indispensable à l’autre, la nature est notre meilleure enseignante, elle nous le chante depuis le début des temps.
  • De nos jours, très peu de tambours sont encore conçus ainsi, réunissant toutes ces étapes dans son intégralité. Les modes de vie ont changé, les habitudes, les approvisionnements. En revanche, la reconnaissance des Maîtres-tambours dans les communautés s’appuie toujours sur les enseignements traditionnels initiaux qui consistent à maîtriser toutes ces étapes de fabrication de tambours, signifiant avoir suivi les rites d’initiation. »

  • « Tant que nous pourrons faire des tambours dans les traditions, nous vivrons heureux. Ces dernières années, nos jeunes reviennent nous voir dans les communautés pour qu’on leur montre, qu’on les enseigne. Ils veulent réapprendre, savoir qui ils sont, d’où ils viennent, être fiers de ce qu’ils sont. Nos tambours ont recommencé à chanter d’une seule voix, plus forts, plus nombreux, et je suis heureux. Certains reviennent pour chercher leur propre tambour pour les accompagner avec eux dans les villes, ils sont ainsi toujours en lien avec nous, et ils jouent leur tambour fièrement dans les grandes marches pour la fierté autochtone, pour notre mère la terre, pour les eaux sacrées, pour nos femmes et nos enfants. »

  • « Nous rions beaucoup entre nous. Et c’est avec tendresse, que nous observons les Occidentaux en quête de sens et de spiritualité qui tentent tant bien que mal de s’identifier à nous, à notre histoire, nos traditions. Beaucoup d’entre eux ne veulent prendre que les « bons côtés » de nos traditions, ceux qui ne demandent pas trop d’efforts, et récupérer quelques brides pour les insérer dans les quelque temps libre de leurs emplois du temps fort chargés. Un jour, un jeune homme est venu me trouver, il souhaitait que je lui « montre comment fabriquer des tambours ». Je me suis dit : tiens, voyons ce qu’il a dans le vendre celui-ci ! Pendant une journée je lui ai détaillé ce que cela impliquait « de faire des tambours » comme il disait, et des années, qu’il devrait me consacrer à cet enseignement. Il est parti en fin de journée en me disant qu’il allait « réfléchir » et reviendrait le lendemain me voir…je ne l’ai jamais revu ! (rire !) »

  • « Tu sais, on ne gagne pas sa vie en faisant des tambours, même si aujourd’hui je suis plus sollicité qu’avant. Notre peuple vit un nouveau souffle et ce souffle est ressenti partout, jusque chez vous. Mais comme je t’ai déjà expliqué, c’est un long processus, à la fois technique mais surtout spirituel. On ne fabrique pas des tambours comme des galettes de pain, un peu d’eau, de farine et hop au four (rire !).
  • Je fabrique surtout des tambours pour les membres des communautés, mais la plupart n’ont pas d’argent. On me donne de la nourriture, des objets parfois, des outils, des vêtements, du tabac. On fait beaucoup de troc par chez nous. J’ai d’ailleurs reçu ma première pipe personnelle ainsi lorsque j’étais en âge. Un jour, un frère de la communauté a même dansé pour moi à la Danse du Soleil. Pour cela, ça n’a pas vraiment changé de notre vie d’avant. Et j’aime ça ! Il arrive aussi qu’une personne m’apporte un animal qu’il a chassé. Je peux ainsi utiliser la peau pour son tambour et tout le reste de l’animal que je peux partager à mon tour. C’est comme ça que nous vivons dans les communautés.  Je sais que chez vous, les choses sont très différentes.
  • Lorsqu’il me reste un peu de peau et de bois je fais des tambours pour des jeunes en difficulté. Eux, ils peuvent encore se relever. S’ils ont connu l’envers jusqu’ici, il est encore temps qu’ils redécouvrent le soleil qui les réchauffe et les nourrit jusqu’à leurs racines. Les tambours les aideront à renouer avec les véritables valeurs naturelles et spirituelles de nos traditions et les dépolluer des dépendances illusoires, de leur tristesse et de leur colère. Le tambour est une médecine de guérison très puissante qui nous permet de vivre une renaissance. »

  • « Je ne sais pas les valeurs qui sont véhiculées chez vous lorsque vos gens font des tambours. Si leur conception est uniquement basée sur l’objet, ça restera un tambour, mais un simple instrument de musique comme il y en a tant. Chez nous, le tambour est un instrument très puissant lorsqu’on y transmet la connaissance, il est porteur de tradition, celle du Tambour des origines, qui a été soufflé à Première Femme. Il en est son médiateur, ce n’est pas rien ! Oui, c’est une grande responsabilité. C’est aussi la raison pour laquelle la personne qui souhaite son tambour doit être prête à le recevoir, c’est un engagement personnel qui relie son gardien-ne au Tambour des origines. Ces personnes-là vivent l’appel du tambour en eux, dans leurs rêves, dans leur corps, leurs pensées, il est partout, ça devient comme une obsession, un instinct de survie, une reconnexion, c’est ça l’appel du tambour.
  • Il n’a rien d’une envie passagère, d’une chose vide et inerte de plus à expérimenter,  d’un objet quelconque à cumuler, d’une compensation, ou décoration à placer ici ou là. D’ailleurs, ces personnes-là ne le gardent pas longtemps, il ne restera pas si l’engagement est brisé. Quant aux personnes qui font partout des workshops de tambours, je suis un peu sceptique. Mais je suis de l’ancienne école,  avec ses principes d’initiation encore bien ancrés. Chez nous, c’est différent, ceux qui le font avec les jeunes ou dans des centres communautaires, le font dans leurs traditions et pour la guérison, il n’est pas question d’argent. C’est la communauté qui se mobilise. »

Ces quelques brides de témoignages sauront assurément éclairer vos interrogations…Gardez le cœur ouvert !

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Comment choisir son Tambour ?


«  Le choix d’un tambour est une démarche personnelle, une résonance/reliance unique qui nous appartient. C’est pourquoi nous vous conseillons de venir seul.e à la galerie, libre de toute influence extérieure, le temps de « retrouver votre son. » Par expérience, le choix d’un instrument sous conseil et influence d’une autre personne, même proche et bien intentionnée, n’est pas le reflet de vos propres besoins. L’évidence apparaît inévitablement, une fois seul.e avec son tambour. L’appel du tambour fait partie de ces expériences de la vie qui nous ramènent vers Soi. Cette résonance est déjà en Vous. Suivez votre cœur, vos émotions, votre corps, ils vous guideront. »

Le choix d’un tambour est une démarche très simple et intuitive mais peut parfois être très complexe pour certains.
Il est vivement conseillé, dans la mesure du possible, de pouvoir essayer différents tambours, de comparer, de les toucher, de les jouer, de « sentir », de ressentir le tambour qui sera le vôtre.
Les intentions d’acquérir un tambour sont aussi variées qu'il existe d'individus, ayant une personnalité qui lui est propre. Certains recherchent un « SON », d’autres, la « RESONANCE ENERGETIQUE» qui en résultera au contact du tambour, d’autres encore le coup de cœur visuel ou émotionnel…

Il n’y a pas véritablement de « règle » technique pour répertorier les sonorités et profondeurs de tambours. Chaque tambour, fait à la main et dans les traditions, est unique et son SON, ses vibrations, ses ondes porteuses sont le fruit de l’alchimie de chacun de ses composants matériels/physiques comme subtils/énergétiques. La peau du tambour, l’animal, le tannage et l’épaisseur, l’essence de bois utilisé pour le cadre, son poids, l’espace de résonnance (diamètre/profondeur), la tension de la peau et son laçage, l’intention et l’énergie mises dans sa réalisation, puis enfin la résonance qu’il offrira au contact de votre être. Un tambour vit et respire à l'image de chaque être et de toute chose et réagit à son environnement.

Nous aimons à dire aux gens…. Un tambour devrait être choisi dans le noir. Vider sa tête des constructions mentales et laisser le « sentir » faire apparaître le tambour. Le cœur, le plexus solaire, les émotions sont vos guides. Beaucoup sont surpris de repartir avec des tambours qu’ils n’imaginaient même pas, mais dont le « moi profond » est entré en résonance avec l'esprit du tambour, sous toutes ses formes.

Il nous arrive parfois d’envoyer des tambours en Suisse et en Europe, par choix de l’acquéreur, celui-ci s’en remettant à la vie, après avoir posé son intention à l’Univers… Chacun se sent libre de faire ce qu’il ressent, tout est « juste » dans l’intention divine…

En cas de températures extrêmes, quelques directives:

  • Climat sec : Humidifier un peu la peau du tambour avec de l'eau (coté intérieur). Vous pouvez aussi placer le tambour dans un sac en plastique fermé, avec une éponge humide à l'intérieur
  • Climat humide : Pour réduire l'humidité du tambour, vous pouvez chauffer la peau lentement à proximité d'une source de chaleur (soleil, feu, sèche-cheveux, radiateur, four). Pendant que la peau chauffe, frottez-la avec la main pour répartir la chaleur de façon plus uniforme et faites tourner le tambour.
  • Une information plus élaborée sur la peau est remise avec chaque tambour.

Les pouvoirs curatifs du Tambour...

Les pouvoirs curatifs du Tambour, par Olivea Dewhurst-Maddock

« Certaines personnes se sentent naturellement attirées par l’emploi d’instruments de musique en raison du soutien qu’ils apportent au travail de méditation. Lorsque le son s’intègre au processus thérapeutique, on peut faire appel à toutes sortes d’instruments (…). Les instruments à percussion, comme les tambours, peuvent nous aider à instaurer et consolider les modèles rythmiques dont dépens notre organisme. Ecoutons notre respiration ou nos battements cardiaques et prêtons attention aux sensations produites, puis commençons à battre du tambour sur ce tempo. Les instruments à percussion offrent également une voie de libération et d’expression émotionnelles, de même qu’ils incitent au mouvement – physique, émotionnel et psychique – qui nous permet de retrouver ou développer mobilité, agilité et liberté.

A la faveur des sonorités et des rythmes dans lesquels nous nous plongeons, nous pouvons exprimer des sentiments profondément instructifs et communiquons avec notre subconscient, substituant ainsi l’équilibre et la confiance à l’inertie et à la gêne.

La musique des instruments à percussion est produite par des chocs symbolisant la vie rythmique. Ces instruments présentent une diversité de forme quasi infinie, permettant à beaucoup d’entre eux d’être utilisés en méditation et dans les célébrations de cultes. On trouve entre autre des tambours de toutes tailles et formes fabriqués dans des matériaux très divers, des tambours classés par « familles » de tonalités, enfin les tambours et tambourins des chamanes. En méditation, cloches et gongs sont aussi largement représentés. Beaucoup de religions font appel aux carillons pour rassembler les pensées vagabondes des fidèles et rappeler à leur conscience le centre spirituel tout en démontrant le caractère rayonnant du son.

(…) Le son se définit par des vibrations moléculaires polarisées, c’est-à-dire caractérisées par des mouvements de directions opposées – en d’autres termes des oscillations – qui affectent les atomes, les molécules et les corps plus volumineux. La thérapie par le son vise à produire et transmettre des énergies vibratoires qui agissent de concert avec d’autres formes d’énergie participant à cette dualité pour apporter bienfaits et guérison à l’esprit et au corps humain.

Les secrets du rapport et de l’harmonie musicaux, de l’arrangement et de la proportion se cachent dans le moi supérieur ou spirituel et ceux du rythme de dissimulent dans la chair, les os, les nerfs, le sang de la naissance, de la procréation et de la mort. Le musicien, qui tire son énergie vitale de l’intérieur et dont l’âme est un puits de courage, se voit finalement accorder (souvent au prix fort) la marque du pouvoir divin en l’emportant sur les forces de désunion et des destructions – autrement dit, celui qui comprend la musique comme mystère sacré est un guérisseur. »

« L’univers est baigné de lumière, traversé par les rayons cosmiques et bien d’autres types de rayonnements et d’ondes que nos télescopes modernes sont capables de traduire en sons pour nos oreilles. Ces recherches effectuées en radio-astronomie ont révélé une véritable « symphonie » émanant de la Terre elle-même, des planètes voisines appartement au système solaire, du Soleil, situé au centre, ainsi que de mystérieuses sources énergétiques gigantesques situées aux confins de l’espace. Leurs émissions, traduites en sons, présentent des signatures rythmiques bien particulières : crépitements, sifflements et bourdonnements. Elles émettent aussi de profonds « soupirs » planétaires et des battements de tambour, un tic-tac régulier provenant de pulsars et de quasars ; les sons produits par le vent solaire, les marées cosmiques  et les systèmes stellaires entrant en collision, les voix d’étoiles déroulant leur existence, de la contraction des tourbillons de gaz et de poussière à la mort des nains blancs, en passant par le développement de géants rouges. »

Source: La thérapie par les sons/The book of sound therapy, Olivea Dewhurst-Maddock

Le Tambour chez les Amérindiens


"C'est la médecine la plus simple et profonde de nos nations, le battement du coeur sacré de la Terre-Mère. La pulsation stable et simple du tambour élève la conscience et les sentiments bénéfiques. Le tambour installe la fondation, l'espace sacré pour les réunions et les rassemblements. Il renforce le champ d'énergie autour du corps physique en nous emplissant de la force de vie. Il aura aussi les mêmes effets bénéfiques sur la nature et la Terre-Mère."

"Le son de ces tambours change suivant le degré d'humidité de la peau. Plus le tambour est sec, plus son timbre sera élevé. La peau du tambour est tendue de façon à s'accommoder à presque tous les environnements." Wallace Black Elk, Lakota Oglala

Hommage aux Maîtres-artisans des Premiers Peuples, Gardiens de la Terre-Mère, des Traditions ancestrales – du Savoir et de la Connaissance du Tambour sacré – Impulsion de vie, Cœur battant de notre Terre depuis les Origines les plus lointaines. A Vous, Gardiens du Son primordial, qui n’avez jamais rompu le Cercle sacré et gardé au-delà des générations ce lien indissociable avec Mère Nature et Père
Ciel.
Donner, pour Recevoir - Sonner pour Honorer – Remercier pour Redonner – Bienvenue dans le Cercle sacré !

Le Tambour chez les Amérindiens :
"L’instrument le plus important chez les nations amérindiennes a toujours été et est encore aujourd’hui le tambour, tel que vous pouvez le voir dans les "pow-wow" ou événements autochtones. Les différentes nations d’Amérique du Nord ont toutes leur propre tradition ancestrale liée au tambour et leur savoir respectif de jouer, mais il ressort que sa fabrication est très semblable dans la plupart des tribus : un cadre en bois ou un tronc d’arbre sculpté et évidé, avec de la peau de daim ou de cerf finement tannée et tendue à travers l'ouverture avec des lanières de sinew (nerf/tendon).
Traditionnellement, les tambours amérindiens mesurent entre 60 et 90 cm de diamètre et sont joués en commun par des groupes d'hommes qui se tiennent autour de lui dans un cercle. Cependant, il y a également quelques tribus parmi lesquelles chaque batteur a son propre instrument (tambour à main). Ces tambours à main sont parfois appelés «tam-tams" par les Occidentaux, contrairement à la croyance populaire, tomtom n’est pas un mot amérindien, mais un ancien mot britannique pour désigner un petit tambour pour les enfants, un jouet.

La musique est un élément essentiel et des plus inspirants pour les nombreuses cultures traditionnelles, une musique qui vient du cœur qui procure émerveillement. Les Amérindiens avaient leurs propres instruments de musique pour s’exprimer. Leurs tambours donnaient une impulsion, créaient un rythme vivant à leurs rituels et célébrations. Les flûtes quant à elles aidaient les guerriers à exprimer leur amour.
Un légende raconte qu’un jour, le tambour a fait un énorme BOOM quand les esprits sont arrivés sur la Terre Mère. Le son s’est rapproché de plus en plus jusqu'à ce que finalement le Créateur demande son origine. L'esprit du tambour répondit, puis demanda au Créateur s’il pouvait prendre part à la vie des hommes sur Terre, s’il pouvait accompagner les gens quand ils chantaient avec leurs cœurs. L'esprit voulait aussi représenter les battements du cœur de la Terre-Mère. Le Créateur donna son accord à la requête de l'esprit. Dès lors, le son des tambours est devenu indissociable des célébrations amérindiennes."
Voilà ce que vous ressentez en faisant vôtre, un véritable tambour amérindien que vous avez acquis en toute conscience...
Source : NativeLanguages.org/drums- trad. HOZHO Visions
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Les Rythmes traditionnels : L'Histoire du Tambour - vidéo et légende

Traditional Beats : The Story of the Drum - Les Rythmes traditionnels : L’Histoire du Tambour

"N’avez-vous jamais été curieux de savoir pourquoi les Premières Nat...ions jouent toujours du Tambour? Dans cette petite histoire contant les Tambours des Premières Nations, nous découvrirons d'où ils viennent, ce qu'ils représentent et pourquoi ils sont toujours là." Documentaire réalisé par Cameron Courchene et produit par Crystal Green/NSI.
- Une légende Ojibwe raconte….la Vision de Tailfeather (Queue de Plumes), la Femme qui reçut du Grand Esprit, le message destiné à son peuple de fabriquer le Premier Tambour cérémonial.
Les Ojibwe ont une légende célèbre qui relate comment le tambour cérémonial de powwow apparut à leur peuple à travers une Sioux qu’on appelait la Femme à la queue de plumes. Cette histoire fut écrite en 1970 par William Bineshi Baker Senior dans une de ses lettres à Thomas Vennum, auteur de The Ojibwa Dance Drum, William Bineshi Senior était un fabricant de tambours Ojibway originaire de la Réserve du Lac Courte Oreille, au Nord du Wisconsin. Thomas Vennum affirme que William B. Baker commença à apprendre les traditions du tambour, assis sur les genoux de son père....
« Voici l’histoire de l’origine du Tambour de powwow cérémonial. C’était la première fois que des soldats blancs massacraient des Indiens lorsque cette femme Sioux donna quatre de ses fils pour qu’ils se battent pour son peuple.
Mais elle perdit ses quatre fils dans le massacre et s’enfuit lorsqu’elle apprit que son peuple avait perdu la guerre. Les soldats la pourchassèrent mais elle s’enfuit vers un lac (dont l’emplacement n’est jamais mentionné quand on ‘prêche’ l’histoire du Tambour). Elle se cacha sous les nénuphars. Pendant ce temps, le Grand Esprit vint s’adresser à elle et lui dit, ‘il n’y a pour vous qu’une chose à faire’. Il lui parla pendant quatre jours. Il ventait et le vent secouait les cosses des nénuphars pour lui permettre de respirer et de surveiller les alentours.
Non. Ce son est le seul qu’elle put émettre. Mais à partir de ce son, elle se souvint de tout ce que le Grand Esprit lui avait dit. Le quatrième jour, à midi, elle sortit de là et alla vers son peuple pour voir ce qui restait de la guerre. (La date de cet évènement est inconnue). Le Grand Esprit lui dit ce qu’il fallait faire: ‘ Dis à ton peuple, s’il en reste, (et il lui dit qu’il en restait), dis à ton peuple de confectionner un tambour et dis-leur ce que je t’ai dit’. ‘Le Grand Esprit lui enseigna aussi des chants qu’elles connaissait et elle enseigna aux hommes de son people comment les chanter. Ce sera la seule façon pour vous d’arrêter le massacre de nos hommes par les soldats.’
Alors, son peuple fit comme elle lui dit de faire et, quand les soldats qui massacraient les gens entendirent le son du tambour, ils déposèrent leurs armes, se tinrent debout et cessèrent de massacrer les gens. Et jusqu’à ce jour, les blancs veulent toujours aller assister à des powwow.
Ce tambour de powwow s’appelle le ‘Tambour Sioux’ ; en Ojibwa bwaanidewe’igan. Il vint sur la terre et précéda les accords de paix qui furent établis avec les blancs. Quand les blancs virent ce que les Indiens faisaient, et qu’ils se divertissaient en ce faisant, - les Indiens n’avaient pas le temps de se battre - l’homme blanc cessa de se battre. Après cela, les blancs établirent des ententes de paix avec les Indiens. Ainsi, les Indiens conservèrent la tradition du powwow. C’est parce que la Femme Sioux a perdu ses quatre fils pendant la guerre que le Grand Esprit lui est apparu et lui dit de confectionner le Tambour pour prouver que les Indiens aussi avaient un pouvoir, mais qu’ils gardaient secret."

William Bineshi Baker Senior, Ojibwe, cité dans "The Ojibwe Dance Drum", Vennum Thomas Jr, 1982.

Comment le Tambour guérit le Corps, l'Esprit et l'Âme

Le Tambour est fondamentalement une forme d'expression humaine que nous pouvons qualifier d’identique à la parole, et qui a vraisemblablement existé, bien avant que les hommes n’aient la capacité d'utiliser ses lèvres, la langue et les organes vocaux comme instruments de communication.
Le premier son que nous n’ayons jamais entendu alors dans... le ventre de notre mère, était le battement de son cœur, et le rythme de son souffle. Peu importe notre race, le sexe, l'âge, la religion ou le mode de croyances, cette expérience commune existe pour tous les êtres humains.
Lorsque les novices sont initiés au tambour, ils disent souvent: «Oh, je n’ai pas de rythme," pour s’excuser de leur gêne et du manque d’imagination rythmique.
La vérité est que NOUS AVONS TOUS LE RYTHME EN NOUS !
Le rythme est notre héritage naturel. Il existe dans notre corps, notre cœur, notre souffle. Il existe dans la vibration des atomes, les cycles des saisons, le tic-tac des horloges, l'orbite de la terre. Chaque élément de la Création contient le rythme!
Le Tambour est une pratique qui se retrouve à travers le monde et sa présence est dans toutes les cultures. Il a été utilisé pendant des siècles dans les rituels, les cérémonies, pour communiquer, dans les rites de passage, dans la musique et la danse, les célébrations, la guérison, la création des communautés et les événements culturels.
La thérapie par le tambour est une approche ancestrale qui utilise le rythme pour favoriser la guérison et l’auto-expression. Des chamans de Mongolie aux guérisseurs Minianka de Afrique de l'Ouest, les techniques thérapeutiques rythmiques ont été utilisées depuis des milliers d'années à créer et maintenir l’harmonie, la santé physique, mentale et spirituelle.
Les recherches scientifiques étudient aujourd’hui les effets thérapeutiques des techniques rythmiques ancestrales. Les derniers résultats indiquent que le tambour accélère la guérison physique, stimule le système immunitaire et produit un sentiment de bien-être, une libération des traumatismes émotionnels, et la réintégration de soi.
D'autres études ont démontré que le tambour apportait le calme, la concentration et favorisait la guérison sur les patients atteints d'Alzheimer, les enfants autistes, les adolescents souffrant de troubles émotifs, toxicomanes, personnes en état de choc, ainsi que les personnes en milieu carcéral et les sans-abri. Ces résultats démontrent que le tambour est un traitement efficace contre le stress, la fatigue, l'anxiété, l'hypertension, l'asthme, les douleurs chroniques, l'arthrite, les maladies mentales, les migraines, le cancer, la sclérose en plaques, la maladie de Parkinson, les accidents cardio-vasculaires, la paralysie, les troubles émotionnels, et un large éventail d’handicaps physiques.
Source : Jade Small, theopenmind.com
http://www.the-open-mind.com/how-drumming-heals-the-body-mind-and-soul/
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Les Tambours de traditions indigènes et les Femmes Maîtres-Tambours

Tambours Indigènes dans le Contexte des Instruments du Monde
par Elaine Keillor

Les instruments de musique des cultures des Premiers Peuples au Canada se sont développés à partir de matériaux naturels disponibles et sont de formes similaires à ceux qui se sont développés ailleurs dans le monde. Dans plusieurs cas, cependant, les Peuples indigènes du Canada ont créé des instruments uniques pour exprimer leurs besoins personnels et pour communiquer avec toute la Création. Cet essai examine brièvement les points communs au niveaux des symboles et de l’usage, aussi bien que les versions uniques de tambours des Premiers Peuples, d’autres instruments de percussions, et d’inventions d’instruments à vent et à cordes.

Tambours sur cadre, à eau, autres percussions, instruments à vent, quand les Femmes étaient Maîtres-Tambours,  lire l'article >>> ici (lien traduction française google)

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Traduction française du livre culte When the Drummers Were Women !
​​​​​​​LA FEMME TAMBOUR. Renouer avec sa déesse intérieure. 
par Layne Redmond

De l’Égypte à l’Inde, en passant par la Grèce ou la Turquie, pendant des millénaires, des civilisations disparues ont vénéré des Déesses Mères puissantes et créatrices.

Layne Redmond a décrypté les rites et les symboles anciens pour nous raconter l’histoire oubliée de nos racines, celle d’une spiritualité féminine célébrée au rythme sacré et magique du tambour.

Layne Redmond (1952-2013) fut une musicienne d’exception et la seule femme à figurer sur la liste des plus grands percussionnistes du magazine Drum. Passionnée par la dimension spirituelle et thérapeutique du tambour, elle a dédié quinze ans de sa vie à l’écriture de ce texte fondateur.


Le chamanisme, le son et la thérapie traditionnelle…

Le chamanisme, le son et la thérapie traditionnelle…
« Imaginez le pouvoir que possède le son pour réaccorder les différentes dimensions de notre être, qu’il s’agisse de sons produits par un tambour,  une flûte,  par la voix, un bol chant, ou quelque autre instrument. Les chamans le savaient depuis des siècles et nous commençons tout juste à le redécouvrir aujourd’hui. »


« Les chamans, qui étaient considérés comme des médiateurs entre le monde naturel et les plans spirituels, furent parmi les premiers à utiliser des rituels thérapeutiques basés sur le son. La tradition chamanique remonte à plus de cinquante mille ans et fut pratiquée partout dans le monde. De la Sibérie à l’Afrique, en passant par l’Amérique du Sud. Les chamans de toutes ces cultures utilisaient principalement le battement constant et répétitif d’un tambour ou de hochets pour entrer dans des états de conscience peur permettant, ainsi qu’à leurs malades, de vivre un véritable voyage mental les conduisant à retrouver la santé. « … »
Michael Harner, l’un des plus grands experts mondiaux du chamanisme, fut initié à cette pratique par un ancien chaman de la tribu indienne Jivaro des Andes équatoriennes. Dans son livre intitulé « The Ways of the Shaman » (La Voie du Chamane, Mama éditions), il écrit : « Le battement régulier et monotone du tambour agit comme un vecteur d’ondes permettant au chaman d’entrer dans un état de conscience altérée et d’être ensuite soutenu tout au long de sa route ». En Sibérie, les chamans de la tribu Tuva parlent souvent des battements de tambour qui les amènent vers d’autres mondes, grâce à des états de transe. Pour illustrer cela, ils utilisent l’image d’un cheval ou d’un canot… »… »
Le battement du tambour qui transporte le chaman à travers « les terres de pénombre » n’est pas seulement ici une métaphore ; il génère des transformations sur le plan physiologique. Au début des années soixante, le chercheur Andrew Neher qui a étudié les effets du tambour chamanique sur le système nerveux, a notamment découvert que son rythme régulier modifie l’activité de « plusieurs fonctions motrices et sensorielles du cerveau ». Il formula même une théorie selon laquelle ce phénomène proviendrait du fait que les nombreuses fréquences dont se compose un seul battement de tambour peuvent avoir un effet stimulant sur certains circuits neurologiques du cerveau. Il faut dire que cet organe peut recevoir un grand nombre de stimuli de ce genre « car les récepteurs sensoriels de l’oreille sont moins fragiles aux sons de basse fréquence qu’à ceux de haute fréquence. Ils peuvent donc par conséquent supporter de plus grandes amplitudes de son avant que la douleur ne se fasse sentir ».
Les recherches menées par Wolfgang Jilek, sur la danses chamaniques pratiquées par la tribu Salish du nord-ouest de l‘Amérique, confirme du reste l’hypothèse de Neher. En effet, il a découvert que la gamme de fréquence la plus communément utilisée, celle « censée être la plus efficace pour produire des états de transe », correspond à celle des ondes thêta. Le passage d’un état de conscience ordinaire à un état de transe chamanique est également facilité par la puissance des « chants de pouvoir » pratiqués par le chaman. Or ces derniers sont le plus souvent constitués d’une simple mélodie au rythme répétitif pouvant produire sur le système nerveux un effet similaire à celui de la respiration profonde qu’utilise le yogi lorsqu’il ralentit le battement de son cœur et de son pouls et qu’il passe en état de transe.
Dans une structure communautaire où chaque membre de la tribu tient une place essentielle, la maladie constitue un sérieux danger pour la sécurité et le bien-être du groupe tout entier. Aussi, il était dans l’intérêt du chaman et du malade qu’il y ait guérison. Dans ce processus, l’un des éléments-clés était toutefois la confiance mutuelle. Le patient devait faire confiance aux compétences du chaman, et celui-ci devait compter sur la bonne volonté de son patient quant à son investissement au niveau du travail thérapeutique. Ainsi, lorsque le chaman entrait dans un état de conscience altérée, au rythme répété du tambour, le malade se libérait, de son côté, de toute sensation de douleur, de peur et d’anxiété, pénétrant dans un état de calme et de sérénité de plus en plus important. Les praticiens modernes, et particulièrement les oncologues et les cardiologues qui travaillent avec des personnes confrontées à la mort, peuvent beaucoup apprendre de cette tradition chamanique.
Malheureusement, les médecins occidentaux ne montrent généralement que peu d’intérêts pour ce modèle antique de « partenariat » en matière de guérison, pas plus qu’ils n’en manifestent pour l’utilisation du son, seule ou en association avec la méditation, cette thérapie intégrant le corps, l’âme et l’esprit. A l’inverse, les chamans ont compris que la musique, le chant et la danse sont inextricablement liés et que leur pratique requiert diverses aptitudes physiques et mentales. Je considère que les interactions et l’équilibre nécessaires pour jouer de la musique reflètent la coopération harmonieuse qui existe entre les systèmes nerveux, endocrinien et immunitaire de tout corps en bonne santé. Rudolph Steiner, professeur et philosophe allemand, comparait de la même manière la maladie physique à un piano désaccordé. Imaginez alors le pouvoir que possède le son pour réaccorder les différentes dimensions de notre être, qu’il s’agisse de sons produits par un bol chant, par la voix, par une flûte, un tambour, ou quelque autre instrument. Les chamans le savaient depuis des siècles et nous commençons tout juste à le redécouvrir aujourd’hui. »
Source: Dr Mitchell L. Gaynor, M.D., La nature du son : le son et la guérison in "Sons de guérison, un médecin révèle le pouvoir thérapeutique du son, de la voix et de la musique"

Le Tambour guérisseur, par Denise Linn, Cherokee


«  Les tambours sont en quelque sorte les battements cardiaques de la Terre mère. Ils transportent l’Esprit de la vie. Selon un ancien dicton cherokee, « le soleil et la lune sont comme des baguettes de tambour qui jouent sur la surface de la terre ».
Des temps anciens à l’époque actuelle, les habitants de toutes les parties du globe ont incorporé le tambour dans diverses célébrations. En raison de sa capacité à modifier et à synchroniser la conscience d’un groupe, le tambour a été employé dans une grande variété de manifestations culturelles. Il a conduit les guerriers à la bataille et amené les initiés dans un état de transe profonde. Aujourd’hui, il est utilisé tant dans le cadre des cérémonies religieuses que dans celui des activités profanes.
- Dans la plupart des cultures, le son percutant produit par un tambour ou par deux bâtons frappés l’un contre l’autre est utilisé pour dégager l’énergie. Il y a deux raisons à cet état de fait. Premièrement, on a constaté que les sons rythmés mettaient le shaman dans un état de conscience altéré. Le son agit littéralement sur les ondes cérébrales, ce qui a été amplement prouvé par la recherche scientifique. Les battements du tambour induisent chez le guérisseur un état de conscience altéré qui lui permet d’entrer en contact avec son intuition, avec Dieu, avec les esprits et avec ses ancêtres. Dans cet état de conscience autre, il peut entendre les conseils qui lui parviennent pendant qu’il procède au dégagement de l’espace d’une pièce ou d’un lieu.
La deuxième raison pour laquelle les shamans utilisent des tambours pour dégager l’espace, c’est que la vibration produite par cet instrument est si puissante qu’elle provoque immédiatement une meilleure circulation de l’énergie. Les battements du tambour dissipent l’énergie non désirée et éloignent les « esprits importuns » en même temps qu’ils attirent les « bons esprits ». Les tambours peuvent à la fois bannir et invoquer ; ils peuvent nous emmener vers les étoiles et nous ramener à nos racines.
- Le tambour lui-même est féminin, alors que les baguettes sont masculines. Lorsque vous unissez ces deux éléments en un même rythme, vous contribuez à harmoniser les deux forces fondamentales de l’univers, le yin et le yang. A chacun  des battements de tambour, vous favorisez l’harmonie entre les énergies mâle et femelle, et ce, non seulement en vous-même mais aussi à l’intérieur de votre maison et dans tout l’univers. Voilà en quoi consiste l’effet guérisseur du tambour. Les tambours sont des cercles de pouvoir qui peuvent réaligner rapidement et puissamment l’énergie de votre maison.
«  Dans les cultures autochtones, les tambours sont considérés comme des objets « vivants » sacrés. On les croit doués d’âme et de conscience. « … » chacun possède sa propre personnalité et inspire un sentiment très différent. Certains donnent une impression de réserve et de concentration, d’autres d’ouverture et d’exubérance. « … » Lorsque je joue du tambour, j’ai parfois le sentiment que le temps s’arrête. J’ai l’impression de pouvoir retourner dans le passé et me propulser dans l’avenir. Les couleurs vibrent, la vie déborde des pores de ma peau et une énergie s’éveille à l’intérieur de moi, une énergie qui me fait penser aux anciennes promesses et aux bonheurs à venir. Que je tiens mon tambour entre les mains, je me sens chez moi. « « … »
- Les matériaux avec lesquels les tambours sont confectionnés et les méthodes de fabrication varient d’une partie du monde à l’autre. « … » Les tambours sont souvent confectionnés avec des peaux d’animaux fixées à un contour en bois. Ils sont parfois faits de troncs évidés qu’on place à l’horizontal ou qu’on suspend à des arbres, puis qu’on frappe avec un maillet. En Chine, dans les temples confucianistes, on trouvait des tambours d’une largeur de deux mètres. Dans le culte de Dionysos, en Grèce, les femmes utilisaient de petits tambours à cadre au cours de leurs cérémonies à la lune. Certains tambours avaient une face et d’autres deux, ce qui permettait de créer une double vibration. Les matériaux employés pour la fabrication des tambours variaient selon le matériau disponible.

Accueillir son tambour:
Avant de commencer à battre le tambour, tenez votre instrument près de vous et laissez votre conscience s’élever et se fondre avec lui. Avec la main, frottez doucement la peau du tambour d’un mouvement circulaire, comme pour lui souhaiter la bienvenue.
Plusieurs personnes baptisent leur tambour. Si vous l’avez fait, vous pouvez appeler le vôtre par son nom. Les Indiens Ojibwa s’adressent à leur tambour avec beaucoup de respect, en l’appelant « grand-père ». Par conséquent, si votre tambour n’a pas de nom, vous pouvez employer le titre de déférence « grand-mère » ou « grand-père ».
- Après avoir salué votre tambour, restez immobile et laissez l’énergie s’accumuler à l’intérieur de vous. Quand vous sentez que l’énergie atteint son paroxysme, laissez-la s’exprimer en poussant un grand cri. Ce cri spontané contribue à appeler l’Esprit. « … »
Ensuite commencez à frapper le tambour, en gardant très détendue la main qui tient la baguette. Gardez le poignet souple pour que le mouvement du bras qui se prolonge pendant une longue période peut s’avérer très épuisant.
- Les rythmes du tambour varient selon le contexte. L’une des façons les plus efficaces de commencer consiste à reproduire le rythme cardiaque, qui est composé de deux temps. Il s’agit probablement du son le plus élémentaire connu des humains, le premier son entendu par l’enfant lorsqu’il séjourne dans la matrice. Ce son contribue à aligner et à équilibrer les deux forces opposées et harmonieuses de l’univers, le yin et le yang, le féminin et le masculin.
Peu après avoir commencé à produire votre battement à deux temps, laissez votre respiration gagner en profondeur, et votre corps  se détendre. Vous arriverez à un point où une énergie provenant de l’intérieur de votre être prendra la relève. Alors, au lieu de décider quel rythme produire, laissez votre tambour vous le dicter.  « … »
- Faites confiance à votre intuition. Vous aurez peut-être même l’impression d’être vous-même le tambour et de sentir le rythme résonner en vous. Les meilleures séances de tambour surviennent lorsque vous vous effacez pour devenir vous-même le tambour, et que vous laissez un battement naturel résonner dans tout votre être. « … »
Moins vous vous préoccupez du bon rythme à reproduire, plus les ondes rythmiques de l’univers circulent à travers vous.
- Les battements du tambour peuvent désintégrer très vite une énergie épaisse. Ils sont particulièrement efficaces pour nettoyer les émotions. S’il y a eu de la colère, une dispute, ou de la tristesse , le tambour peut se révéler votre allié le plus puissant pour enlever cette énergie et la remplacer par une énergie pétillante de vie. "
© Denise LINN, Sacred Space, 1995. La traduction française de "Kindling the Native Spirit" 2015, "Le manuel  du chaman, rituels et pratiques au quotidien" 2016 propose aussi un chapitre sur "Le Tambour: le rythme du coeur".

Reconnaître le pouvoir du tambour, par Michael Harner


" Tout avait commencé en 1948 au Pueblo Zuñi, au Nouveau-Mexique : j’avais été époustouflé par l’effet que pouvait avoir le son répétitif d’un tambour de cérémonie dans un contexte sacré, et j’y avais vécu, en fait, une véritable  expérience religieuse. Puis au début des années 1950, j’eus l’occasion d’assister aux effets envoûtants des hochets Mohave et des Cahuilla, et des tambours en bois joués avec le pied lors des cérémonies sacrées dans les « roundhouses » de Californie du Nord.
  Par la suite, dans les années 1960, je découvris que le tambour était utilisé dans un contexte spécifique de soins chamaniques chez les Salish de la côte Puget Sound, dans l’ouest de l’Etat de Washington, bien qu’il ne fût question chez eux d’aucun voyage. Peu à peu, mes lectures sur le chamanisme de diverses cultures m’amenèrent à conclure que, dans la grande majorité des cultures du monde, les chamanes n’avaient pas besoin d’ingérer ou d’utiliser des plantes psychotropes pour modifier leur état de conscience.
  A cette même époque, je fis l’acquisition d’un tambour pueblo à double face dans l’optique de m’entraîner au voyage chamanique par ce biais. J’eus la surprise et le plaisir de découvrir qu’un rythme régulier et répétitif modifiait immédiatement mon état de conscience. J’étais donc capable d’effectuer des voyages chamaniques sans drogue ! Mais je n’aurais pas dû m’en étonner. Les chamanes, comme toujours, savaient ce qu’ils faisaient, car ils bénéficiaient de millénaires d’expérimentations.
  Mes propres tentatives ne tardèrent pas à m’apprendre qu’un rythme régulier et monotone d’environ deux cent cinq à deux cent vingt battements par minute était le plus efficace pour voyager. A l’époque, cependant, j’ignorais encore si cette fréquence était celle utilisée par les chamanes de Sibérie pour leurs voyages chamaniques. A quelques années de là, je reçus d’Union soviétique, où le chamanisme était illégal, un enregistrement pirate de tambour de quatre minutes effectué par un chamane sibérien. Je découvris avec enthousiasme que les rythmes des chamanes sibériens étaient du même ordre rythmique quel les miens.
  Des années plus tard, lors de mon premier voyage en Union soviétique en 1948, Yuri Simchemko, un ethnographe russe qui avait passé vingt-huit saisons de travail sur le terrain en Sibérie, m’apprit que les véritables chamanes sibériens, pour modifier leur état de conscience, n’utilisaient normalement que le tambour, et non le champignon psychotrope « Amanita muscaria ». Ce champignon, m’expliqua Simchenko, était essentiellement consommé par les non-chamanes qui n’avaient pas réussi à voyager  au seul rythme du tambour. Il me précisa également  qu’il était très difficile de s’astreindre à la discipline qu’exigeait le travail chamanique lorsque l’esprit de l’ « Amanita » s’emparait du corps. (…)
  Lorsque les chamanes sibériens se mettent à battre le tambour pour accompagner leur voyage, ils commencent par adopter un rythme régulier et monotone. Ce rythme tend à perdre de sa régularité à mesure que les chamanes s’unissent au sein de la réalité non ordinaire.
Très tôt, je parvins à la conclusion qu’un son percussif monotone, ou « auditory (sonic) driving, associé aux méthodes chamaniques, permettait d’obtenir des résultats chamaniques à maints égards comparables à ceux que l’on peut obtenir grâce aux substances psychédéliques. Par exemple, les extractions chamaniques pratiquées sous l’effet de l’ayahuasca auxquelles j’étais habitué en Amazonie étaient tout aussi efficaces chez les Indiens de la côte Ouest de l’Amérique du Nord, lesquels n’utilisaient que l’ « auditory driving », sous la forme de « claquoirs » et dans la région de Puget Sound, ou encore de grelots sonnés de façon répétitive chez les Indiens Shakers de l’Oregon ou de l’Etat de Washington.
  Ce constat fut pour moi une découverte majeure, car cela signifiait que les expériences spirituelles chamaniques ne pouvaient plus être réduites à de simples manifestations des effets des drogues. Et, de fait, les implications étaient énormes, car elles laissaient entendre que tambours et drogues constituaient deux portes d’entrée différentes donnant accès aux mêmes royaumes spirituels.
En ce qui concerne le voyage chamaniques dans d’autres mondes, je n’avais encore rencontré personne dans l’ouest de l’Amérique du nord qui se serve du tambour ou d’un autre outil d’  « auditory driving » danns ce but. Bien plus tard, j’appris que l’ascension chamanique par la voie du tambour était pratiquée chez certaines nations athapascan du Canada.
  Il apparaissait donc que le vecteur du voyage chamanique le plus répandu à l’échelle mondiale était l’ « auditory driving » sous la  forme d’un son percussif simple et monotone. Bien que produit le plus souvent par un tambour, il pouvait être obtenu dans certaines régions au moyen d’autres instruments percussifs, telles les claves (deux bâtonnets) utilisées par la plupart des Aborigènes d’Australie. Dans les tropiques humides de l’Asie du Sud-Est, les chamanes avaient généralement recours à des gongs et à des bracelets métalliques plutôt qu’à des tambours.
Dans certaines régions du monde, comme une partie de l’Amérique du nord, du Mexique, de l’Amérique du Sud et de la Sibérie, c’est le hochet qu’on utilisait pour produire des sons percussifs monotones, souvent en associations avec l’ingestion d’un psychotrope léger comme le peyotl, le « piptadenia » à priser ou certaines variétés de tabac. Il était donc clair que l’ « auditory driving » dans le chamanisme pouvait prendre de nombreuses formes en plus de celles de l’utilisation du tambour.
  Parmis ces autres formes figuraient l’arc musical et sa cousine métallique, la guimbarde, qui produisent tous deux un son percussif et répétitif de corde pincée. Aujourd’hui, en Mongolie et en Sibérie, les chamanes préfèrent la guimbarde, tandis que les Jivaro de la haute Amazonie utilisent toujours l’arc musical. (…)
Ma découverte personnelle de l’efficacité du tambour pour le voyage chamanique n’était, bien entendu, qu’une redécouverte de ce que les chamanes du monde entier savaient déjà depuis longtemps. Par exemple, chez les Soyot, à Touva, à l’extrémité méridionale de la Sibérie, le tambour est appelé « chamane-cheval » parce qu’il aide e chamane à s’envoler vers les Mondes d’en haut et d’en bas, et que les battements du tambour évoquent ceux des sabots d’un cheval. Non seulement le tambour favorise le voyage chamanique, mais il suscite également des expériences visionnaires. Ainsi, les Saami (Lapons) du nord de la Scandinavie décrivent littéralement le tambour comme « une chose d’où sortent des images (gavadas).  (…)
  Dans les années 1970, alors que je cherchais dans la littérature scientifique une explication aux effets du son du tambour sur le cerveau, je ne trouvais que trois ouvrages significatifs en anglais consacrés à ce sujet. C’était à la fois une surprise et une déception, car comme nous le savons tous, même dans le monde occidental, le son du tambour continue d’être utilisé dans le but de modifier notre état de conscience, que ce soit lors de processions funéraires, de marches militaires ou à des fins récréatives. Peut-être le tambour fait-il si naturellement partie de notre vie que nous n’avons jamais eu le recul psychologique nécessaire pour nous en demander la raison.
  Deux de ces trois ouvrages étaient signés Andrew Neher, qui, au début des années 1960, fut pionner dans l’étude scientifique des effets du tambour sur les rythmes cérébraux. Ses recherches en laboratoire l’amenèrent à conclure  que le son du tambour  provoque des changements inhabituels dans le système nerveux central. Il appelait cela « auditory driving » - ce que j’appelle parfois « sonic driving ». Neher nota deux facteurs qui semblent particulièrement importants ; d’une part, un battement de tambour comporte de nombreuses fréquences sonores, et, de ce fait, stimule de façon simultanée l’activité électrique dans diverses zones sensorielles et motrices du cerveau ; d’autre part, un battement de tambour est principalement constitué de basses fréquences, et peut donc être fort et transmettre beaucoup d’énergie sans infliger les mêmes douleurs et les mêmes dommages qu’un son de haute fréquence au même volume sonore. Neher fit également un lien avec l’expérience rituelle et religieuse.
  Le troisième ouvrage était celui d’un psychiatre, Wolfgang Jilek, qui avait étudié les effets thérapeutiques des Spirit Dances (Danses des esprits) chamaniques des  Indiens Salish de la Colombie-Britannique et de l’Etat de Washington. Lui et l’un de ses confrères ont découvert que les fréquences du son du tambour situées dans la zone de fréquence des ondes thêta de l’EEG (quatre à sept cycles par seconde) prédominaient durant les procédures d’initiation qui faisaient usage du tambour salish en peau de cerf. C’est cette zone de fréquences, observe Jilek, qui « est censée être la plus efficace dans la production d’états de transe ». Cette zone de fréquences est plus rapide que celle que j’ai trouvée efficace pour le voyage chamanique, mais les deux méthodes ont en commun un battement fort et monotone.
  Malgré les travaux de Neher et de Jilek, l’effet des battements de tambour sur la modification de l’état de conscience demeure un sujet controversé au sein du monde académique, et il est devenu de bon ton dernièrement de critiquer les découvertes de Neher, comme l’a fait Gilbert Rouget – dont l’opinion, à son tour, a fait l’objet de critiques utiles de la part de Gabe Turow. De nouvelles recherches scientifiques conduites par les psychologues Melinda Maxfield et Sandra Harner viennent renforcer l’hypothèse selon laquelle le battement du tambour chamanique induit d’importants effets psychologiques et physiologiques.
  Quoi qu’il en soit, pour qui s’intéressé à la pratique du chamanisme, il n’est pas besoin d’attendre le résultat des débats académiques et des recherches scientifiques. Il suffit de s’accompagner d’un tambour chamanique au cours de son voyage pour se rendre compte de son importance. L’efficacité de l’ « auditory ou sonic driving » pour accéder à une autre réalité n’est que l’une des innombrables découvertes des chamanes et d’autres peuples autochtones. "
Source: Caverne et cosmos. Rencontres chamaniques avec une autre réalité. Michael Harner, mama éditions, 2014

Voyage dans la magie des rythmes. ... chez les Maîtres-Tambours

« le rythme peut atteindre des endroits vitaux du cerveau » .

Le batteur de "Grateful Dead" s'associe à la recherche scientifique afin de développer la pratique de la musicothérapie.
- « Le cerveau humain regorge de zones d’ombres inexpliquées pour la communauté scientifique. Et encore plus, s’agissant des maladies causées par le vieillissement comme Alzheimer ou les démences en tout genre, ou pathologies graves responsables de la détérioration irréversible des facultés cognitives des individus atteints. A ce stade, aucune guérison n’est envisageable durablement, mais des solutions à court terme existent. La Musique et le rythme font partie de ces méthodes curatives peu explorées.

 - Mickey Hart, célèbre batteur du groupe phare des années 70 « Grateful Dead », a expérimenté cet incroyable pouvoir sur sa propre grand-mère, atteinte de démences. Alors qu’elle n’avait pas prononcé un mot depuis près d’un an, Mickey Hart décide de venir lui rendre visite à son domicile avant qu’elle ne soit admise en maison de retraite. Il joue pour elle une dernière fois. Alors qu’il entonne un morceau doux en insistant particulièrement sur les basses, une larme coule le long de sa joue. Puis sa grand-mère se met à répéter son prénom à plusieurs reprises. « Ce fut l’une des expériences les plus importantes de ma vie, qui m’a montré ce que la puissance du rythme pouvait faire », a déclaré le batteur, ému.
 - Cette expérience n’est pas unique en son genre : les médecins et certains thérapeutes de la musique savent depuis longtemps que le rythme peut atteindre des endroits vitaux du cerveau, pour permettre de rétablir les fonctions perdues chez les personnes atteintes de démence, de la maladie de Parkinson, de lésions cérébrales dévastatrices, ou même pour lutter contre l’anxiété et la dépression. Toutefois, personne n’est à même actuellement d’expliquer les tenants et les aboutissants de ce phénomène. Pour le moment, il est impossible d’exploiter cette puissance réparatrice sur le déclin neuronal de façon durable.

  - Nos vies dépendent fortement du rythme, ce n’est un secret pour personne. Que l’on soit mélomane ou pas, les choses sont les même pour tout le monde. Des battements du cœur à l’écoute quotidienne de Nova, la puissance rythmique est inhérente à toute activité humaine. A l’origine, Mickey Hart a ressenti ce pouvoir sur scène. Et après l’expérience qu’il a connue avec sa grand-mère, il ne pouvait pas en rester là. Cette facette inexplorée qu’il méconnaissait, l’intriguait tellement qu’il se devait de l’approfondir : « Je veux savoir pourquoi et comment cela s’est passé ». Il a donc rencontré Adam Gazzaley, directeur du Centre de Neuroscience en imagerie à l’Université de San Francisco, afin de l'aider à mener cette bataille de front et à apporter son expérience en matière de musique. Ensemble, ils ont décidé de mener une étude – dont on vous épargnera les détails techniques indigestes, afin de déterminer si la source externe du rythme peut aider un cerveau blessé.

 - Cette technique – appelée communément la « musicothérapie » – en est à ses premiers balbutiements. Les essais réalisés ont permis d’établir que la musique véhiculait des émotions chez les patients. Or, cette même émotion peut améliorer sensiblement la mémoire par exemple. Le but ultime de ce binôme inattendu est d’arriver à faire prescrire par les médecins des rythmes particuliers pour telle ou telle pathologie. « Ce n’est pas l’art de la musique que nous cherchons, mais c’est la science de la musique », déclare Hart.
 - Ne soyez donc pas étonnés si d'ici peu votre médecin vous prescrit Nova comme posologie quotidienne. On ne saurait que trop vous préconiser, pour une fois, l'automédication. Depuis le temps qu'on vous dit que la musique, en plus d'adoucir les mœurs, est une fontaine de jouvence… » Source: Nova Planet / Time Magazine/12.2012

VOYAGE DANS LA MAGIE DES RYTHMES. Un batteur de rock chez les Maîtres-Tambours

- "On pourrait dire que les tambours ont deux voix. La première voix a un rapport avec la forme du tambour, avec ce en quoi il est fait, le contexte culturel d’où il est issu, la manière habituelle dont on en joue. La technique vous amène à cette voix, au point jubilant du tambour, le point où le batteur, la peau du tambour et le rythme qui résulte de leur interaction fusionnent. Cela demande un engagement et de la pratique, de trouver le point jubilant d’un tambour ! Mais une fois que vous y êtes, un nouveau potentiel vous est donné : celui de contacter la seconde voix du tambour – sa voix spirituelle."

- "Quand le rythme est le bon, vous le ressentez avec tous vos sens, dans votre esprit, votre corps, partout. La peau du tambour vibre sous les coups de baguette. La réaction physique est presque immédiate, c’est comme une décharge dans les bras, ça vous emplit les oreilles. Au moment où vous vous offrez au rythme, un sentiment proche de la confiance s’installe en vous. Au lieu de lutter contre lui, vous vous laissez embarquer par ce sentiment pressant mais amical. Toute notion disparaît. Votre esprit s’éclipse, votre capacité de jugement devient entièrement émotionnelle. Vos émotions semblent ruisseler le long de vos membres jusqu’à la bouche du tambour, vous vous sentez léger, en apesanteur, vos bras comme des plumes. Vous volez comme un oiseau. Quand le rythme est juste. Là est le mystère, et je ne crois pas qu’on puisse le résoudre, en tout cas pas avec des mots ni avec des chiffres

- "La science connaît une chose importante au sujet du rythme, qu’elle appelle la loi des attracteurs étranges. La loi des attracteurs étranges, qui semble être fondamentale dans l’univers, fut découverte en 1665 par le savant hollandais Christiaan Huygens. Il remarqua que si l’on place deux horloges l’une à côté de l’autre, en peu de temps elles se coordonnent et se mettre à battre en parfait synchronisme. « L’attraction ». Si deux rythmes sont presque semblables, et si leurs sources sont proches, ils s’attireront toujours l’un l’autre. Pourquoi ? La meilleure théorie est que la nature est économe et qu’il faut moins d’énergie pour battre ensemble qu’en opposition. Un façon de considérer le lien entre ces rythmes universels ou planétaires et les rythmes personnels de nos corps, c’est de penser que nous sommes attirés par ces modèles plus vastes, que nous battons en synchronisation avec eux parce que la nature est économe et que nous faisons partie de la nature."

- "Notre mot « religion » vient du latin et signifie « relier ensemble ». Une religion efficace, donc, pourrait bien être celle qui relierait ensemble les nombreux rythmes qui nous affectent en créant des techniques – des rites – destinées à synchroniser les trois danses, personnelle, culturelle et cosmique. Si ces techniques fonctionnent, la récompense en est une nouvelle dimension du rythme et du temps – le sacré."

- "Au commencement était le bruit, puis le bruit devient rythme, et le rythme offrit tout le reste. Quand le rythme est bon, vous le ressentez avec toutes vos fenêtres sensorielles. La tête du tambour vibre quand le bâton la frappe. Le feedback physique est quasi immédiat, il se rue dans vos bras, remplit vos oreilles. Votre mental se retrouve désamorcé, votre jugement devient totalement émotionnel, et vos émotions vous donnent l’impression, elles, de descendre à l’intérieur de vos bras et de vos jambes, et de bondir dans la tête du tambour. Vous sentez la lumière, l’absence de gravité, vos bras deviennent des plumes. Vous volez, tel un oiseau."

Source: Mickey Hart in "Voyage dans la magie des rythmes", Drumming at the edge of magic, 1990.

Daniel Dru, ou la Voie Cheyenne du Tambour...

Daniel Dru, ou la Voie Cheyenne du Tambour...
Témoignage recueilli en 1995 par Ann DeFrange pour The Oklahoman

« Le bois se courbe contre son grain pour se retrouver ensuite en forme de cercle, ce symbole si cher et sacré au cœur des peuples amérindiens, représentant l'harmonie de l'univers.

La peau est ensuite étendue sur ce cercle. Les lacets se tendent et se lient entre eux jusqu'à ce qu’ils saisissent le puissant des grondements, le son du tonnerre, sourd et profond, ce doux murmure... C’est ainsi qu’il devient Tambour. Daniel Dru le sent respirer. Il l'appelle Grand-père.

Daniel Dru était un des derniers hommes à pouvoir fabriquer un tambour dans la tradition Cheyenne. Son savoir a été reconnu par le Conseil des Arts de l’État de l’Oklahoma et par d’autres organisations d'art populaire, il a ainsi été invité à transmettre ses connaissances aux jeunes membres de la tribu.

Mais les tambours que Daniel fabriquait n’étaient pas destinés au commerce de l’art et artisanat. Ils étaient destinés pour les pow-wow, pour les danses - pour prier et pour faire résonner le cœur de la Terre.

Daniel était un petit homme qui boitait depuis la Seconde Guerre Mondiale où il fût honoré de la Purple Heart, distinction militaire américaine. Mais toujours, ses mains et ses bras se gonflaient de force alors qu'il saisissait les lacets lisses en cuir brut et les dirigeait autour du fût du tambour. 

Autrefois, il le savait, le fût du tambour était fait de bois de cornouiller; l’artisan choisissait un rondin de la taille qu'il voulait pour son tambour et l’évidait. Le bois était ensuite plié pour faire la structure. De nos jours, regrettait-il, c’est du contreplaqué qui est utilisé, et la structure est faite d’un tuyau en acier galvanisé, tout comme les baguettes qui sont généralement faites de fibre de verre.1  ​​​Auparavant, la peau brute était grattée avec les organes de l'animal et tendue sur des piquets à l'extérieur pendant des mois parfois. Les artisans tambours n'utilisaient pas de couteaux pour tailler les lacets. "L'homme blanc a inventé le couteau et le métal", disait-il.

​​​​​​​Bien qu'il vivait dans le nord-est de l'Oklahoma, sa nation est une tribu des Plaines. Quand il en parlait, l'accent qu’il avait gardé de ses années où il parlait sa langue cheyenne, attendrissait ses histoires qu’il aimait tant raconter. 

Quand il était enfant, Cheyennes et Arapahos se rencontraient dans la salle communautaire de la région, entre Weatherford et Thomas, pour des jeux et des cakewalks, les danses populaires. "Ce qui m’intéressait, c’était chanter et apprendre les chants de mon peuple, mais nous n'avions pas de tambour. Deux dames m'ont offert une peau, mais je ne savais pas comment m'y prendre pour ôter les poils. Je me suis donc adressé à Senior Moses. Je lui ai demandé comment les Indiens faisaient pour fabriquer des tambours. "Moses Starr Sr., un aîné Cheyenne de Clinton, a ainsi partagé certaines techniques traditionnelles avec moi, mais, "ce n'était pas n'importe qui qui pouvait fabriquer des tambours." Les techniques étaient transmises seulement à de dignes héritiers.

Daniel expliquait qu'un artisan tambours a besoin d'une autorisation pour pratiquer, un peu comme un médecin ou un avocat. Le tambour ne peut être joué que pour le bien et doit être utilisé et préservé selon la coutume traditionnelle, et quiconque viole ces règles doit être préparé aux conséquences de ses actes. Il arrête ses mains sur les lacets, regarde son interlocuteur avec un avertissement dans ses yeux, et il raconte ensuite une histoire de malédiction à propos de quelqu'un qui avait abusé d'un tambour. »

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« Daniel Dru a jeûné et fait la danse du soleil, honorant une promesse qu'il avait faite au Créateur pendant la guerre. Il s’est rendu à Bear Butte dans le Dakota du Sud, la montagne sacrée aux prières, l'endroit où le prophète Sweet Medicine a parlé aux esprits et où les cérémonies étaient apprises.

Cette colline, a-t-on raconté à Dru, était le lieu où les Indiens recevaient leur tambour et où on leur enseignait que "tous les problèmes devaient être laissés en dehors du cercle". Maintenant encore, Daniel "prend soin" du tambour dans les traditions Cheyenne enseignées par Moses.

Il recouvre ses doigts avec des pigments de terre de Bear Butte, signe le Créateur avec ses doigts et enduit la terre autour du tambour pour symboliser l'union des peuples. Il brûle des plantes médecine et dirige la fumée sur le tambour - saule, foin d'odeur purifiant, sauge sacrée, cèdre guérisseur. En fait, il commençait chaque tambour en « fumigeant » les matériaux, soufflant de la fumée de tabac dans les quatre directions, demandant à l'esprit Créateur d’investir son tambour. Aujourd'hui, la pipe traditionnelle est souvent remplacée par une cigarette.

À une certaine époque, il refusait de vendre les tambours ; ce n'était pas une bonne chose à faire. Plus tard, pour pouvoir payer les matériaux, il demandait à la personne de décider; "qu’es-tu prêt à donner pour ce tambour ; paie-moi ce qu'il te semble juste". Il fabriquait des tambours pour des danses spéciales et des pow-wows et les nouveaux drummers. Une centaine de tambours de Daniel sont encore aujourd’hui dispersés à travers les États-Unis.

Ils ont été copiés par d'autres tribus et par des Cheyennes plus jeunes et sans formation, et par des "amateurs" aussi, son mot pour "les Blancs essayant d'être Indiens". Cela n'a aucun sens, disait-il.

Il tire les lanières de peau brute, dégoulinantes des seaux d'eau. Il commence à les passer à travers les trous de la membrane en peau brute - à l'intérieur, à l'extérieur, se croisant d'avant en arrière, pressant et tirant dessus pour les égaliser. Un tambour Daniel Dru est reconnaissable dans les danses pour son laçage ferme et serré et sa parfaite et puissante résonance due à une tension impeccable. Ce tambour sera simple – plain, car les Cheyenne préfèrent qu'il n'y ait pas de peinture sur leurs tipis ou leurs tambours. Il tapote la peau, étirée jusqu'à ce qu'elle ne le puisse plus, et savoure le son.

"C'est beaucoup de travail", dit-il à propos des difficultés auxquelles il a été confronté. « Mais on se sent mieux en perpétuant la tradition. » Et, disait-il fièrement, il peut se joindre à n'importe quel groupe de chanteurs dans tous les powwows. « Un drum maker est toujours le bienvenu dans le Drum, le groupe de tambours-chanteurs à tout moment. »

Source : The Oklahoman Archive/ID: 620935/Ann DeFrange 1995/ - trad. et adapt. 2022 par HOZHOVisions
1) ndt : depuis ce témoignage, la revitalisation des traditions et des coutumes dans les nations amérindiennes est plus présente que jamais et la plupart aujourd’hui ont renoué avec la voie et le savoir-faire traditionnel.  

Familiarisez-vous avec des instruments de musique
qui nous ont été légués par les traditions autochtones d'Amérique.

Source Terre en vues  et Native Drums - Schamanen Trommeln - Shamanic drums


Authentic Native American Drums - Authentische Indianische Trommeln
​​​​​​​Native Drums - Shamanic Drums - Schamanen Trommeln 

Nos tambours sont importés des Etats-Unis sous permis d'autorisation CITES et taxes d'import/export du US Fish and Wildlife Service. Arrivages mensuels.

Les visuels des tambours ci-dessous figurent uniquement les modèles de conception de nos artisans. Nous ne pouvons présenter sur le site chacun des tambours actuellement en stock, la fréquence des arrivages et des ventes étant trop importante sur place. Pour les envois, nous pouvons naturellement vous envoyer des photos des modèles de tambours souhaités.

Une description de ces tambours s'impose peu, ils parlent d'eux-mêmes!
​​​​​​​Les découvrir un à un en les sortant de leur carton à leur arrivée, est toujours,  comme une expérience hors du temps, un voyage spirituel aux confins du monde, tant la médecine est intense. Nous accueillons avec beaucoup de gratitude ce privilège de pouvoir proposer les tambours de cet artiste au talent incommensurable, et drum maker de la nation Ahtna Athapascan d'Alaska, et artiste peintre (IAIA)

drum maker:
Ahtna Athapascan
, Alaska USA  Nouvel arrivage du 1er février 2024!​​​​​​​

  • Tsaani - Grizzly Bear spirit guide - 45cm/7.5cm: 600.00 - stock!
  • Naggets'i - Fox spirit guide - 45cm/7.5cm: 600.00 - stock!
  • Mountain Lion - Cougar spirit guide - 45cm/7.5cm: 600.00 - Vendu!
  • Tikaani - She-Wolf spirit guide - 45cm/7.5cm: 600.00  - Réservé!​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​
  • Cadre à lamelles (wooden biscuits) en bois de cèdre rouge OU cercle de bois courbé d'érable
  • peinture acrylique sur peau de wapiti - elk​​ - cervus canadensis, avec mailloche
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"Tsaani" Grizzly Bear drum 45 cm stock!
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"Naggets’i" Fox drum 45 cm - stock!
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Mountain Lion - Cougar drum 45 cm VENDU!!
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"Tikaani" She-Wolf Drum - 45 cm Réservé!
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Haisla Kwakwaka’waku « Moon Drum » zákʷelisela - crescent moon
Drum maker: Cedric Bolton, Haisla Kwakwaka’waku, clan de l’aigle et du castor, Kitimanaat Village, British Columbia, Canada
Tambour en peau de wapiti, cadre à lamelles en bois de cèdre rouge red cedar.
Tambour signé par l’artisan. 
Diamètre 26 cm, épaisseur de cadre 7cm. Avec maillet.
Prix. 350.00 - Vendu!
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Tambours Lakota Oglala Sioux             
drum maker:
"Cancega Nagi", Oglala Lakota Sioux

Le laçage du tambour est en lanières de peau brute. Les lanières sont rassemblées au centre du tambour et rejointes en forme de croix, laquelle est renforcée de lanières de peau de cerf supplémentaire et recouverte de cuir pour une meilleure prise en main. Le cadre est un cerceau d'une largeur de 6.5cm en bois courbé de cèdre jaune nourrit à l'huile de lin. L'artisan consacre le tambour en lui faisant 4 offrandes de tabac déposées sur la peau intérieure des 4 Directions. La mailloche est fournie avec le tambour.​​​​​​​



Tambours peints par l'artisan.
Peau de wapiti
Diamètre 38 cm
Prix: 400.00

  • Cangleska wakan - Medicine Wheel
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Cangleska wakan
Lakota Medicine Wheel
Tambours en peau crue de Wapiti Cervus canadensis - Elk
Grand cerf d'Amérique du Nord. Epaisseur de peau  plutôt épaisse, mais variable selon tannage.
​​​​Diamètre : 38 cm - 15'' : 350.00 - qualité ++ - stock!
Diamètre : 40 cm - 16'' : 420.00 - qualité ++ - Stock!
Diamètre : 45 cm - 18'' : 450.00 - qualité ++ - stock!
  • Wapiti 45 cm
  • Wapiti 38 cm
  • Wapiti 45cm
  • Wapiti 38 cm

Tambours en peau crue de Bison américain Bison bison (lat.) - Buffalo
Bison des Plaines. Epaisseur de peau plutôt épaisse, mais variable selon tannage.
Diamètre : 38 cm - 15'' : 350.00 - qualité ++ - stock!
​​​​​​​Diamètre : 40 cm - 16'' : 420.00 - qualité ++ - Stock!

Diamètre : 45 cm - 18'' : 450.00 - qualité ++ - Stock!
  • Bison 45 cm
  • Bison 38 cm
  • Bison 45 cm
  • Bison 38 cm
Tambours en peau crue de Cerf de Virginie Odocoileus virginianus  - White-tailed deer
Peau plus fine et élastique que le wapiti​​​​​​​
​​​​Diamètre : 38 cm - 15'' : 350.00 - qualité ++ - stock!
Diamètre : 40 cm - 16'' : 420.00 - qualité ++ - Stock!
Diamètre : 45 cm - 18'' : 450.00 - qualité ++ - en commande!
  • Cerf de Virginie 38 cm
  • Cerf de Virginie 40 cm
  • Cerf de Virginie 38 cm
  • Cerf de Virginie 40 cm
​​​​​​​Un exemplaire en boutique disponible!
Grand Tambours cérémoniel Lakota Oglala - Powwow Lakota Drum - Mama Drum
Lakota ceremonial double sided drum - Family or Circle drum - Mother Drum
Artisan: Oglala Lakota Sioux "Cancega Nagi"
Peau de Wapiti cervus elaphus, lacets de peau brute de bison, bois de sequoia centenaire recyclé, avec support en bois à tambour et 2 mailloches incluses. Le tambour peut être joué par 6 personnes simultanément.
Diamètre tambour 70 cm, hauteur 30 cm, avec support en bois hauteur totale 47 cm.
Prix: 1'900.00 >> 1'500.00 tambour d'exposition en boutique!
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Sur commande, à choix: Peau de Bison américain bison bison ou Wapiti cervus elaphus, cadre de bois centenaire recyclé de Sequoia de Californie Sequoia sempervirens, support en bois du tambour. Possibilité de peintures personnalisées sur la membrane supérieure.

Ces tambours sont également fabriqués selon vos préférences de peaux et de diamètres, par notre artisan Lakota, sur commande ferme uniquement!  Délai: 4 à 6 semaines environ 
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Bill Miller, artiste Mohican (prix Grammy Awards, NAMA) et son tambour cherokee  >>>

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​​​​​​​Tambours Cherokee - Tsálăgĭ - Ani´Kĭtu´hwagĭ             
drum maker:
Cherokee Keetoowah, Tahlequah, Oklahoma ​​​​​​​

Tambours en peau crue de Bison américain Bison bison (lat) - Buffalo - Bison des Plaines
Le laçage du tambour est en lanières de peau brute. Les lanières sont rassemblées au centre du tambour et rejointes en forme de croix, laquelle est entourée de lanières de peau de cerf (Palomino deer) pour un confort optimal. Les lanières marquant les 4 Directions, dont celles plus longues de l'Est, direction où l'on naît et celle du Nord, où l'on retrouve le monde des Esprits. Le cadre est un cerceau d'une largeur de 7.5cm en bois courbé de bois d'érable ou de cèdre, selon disponibilité. La mailloche est fournie avec le tambour.

Diamètre : 40 cm - 16'' : 400.00 - qualité ++  - stock!
Diamètre : 45 cm - 18'' : 450.00 - qualité ++ -  stock!

Tambours en peau crue de Wapiti  - Cervus elaphus - Elk
Grand cerf d'Amérique du Nord
Diamètre : 40 cm - 16'' : 400.00 - qualité ++  -  stock!
Diamètre : 45 cm - 18'' : 450.00 - qualité ++  -  stock!
Tambours en peau crue de Cerf de Virginie - Odocoileus virginianus  - White-tailed deer
Peau plus fine et élastique que le wapiti​​​​​​​
Diamètre : 40 cm - 16'' : 380.00 - qualité ++  stock!
Diamètre : 45 cm - 18'' : 450.00 - qualité ++  stock!
Diamètre : 45 cm - 20'' : 480.00 - qualité ++  stock!
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Petits tambours de voyages et pour les enfants!
Cerceau épaisseur 4.5cm. Mailloche fournie.
Cerf de Virginie - Wapiti - Bison américain: 
Ø 30 cm/12'' Peint - Cerf & Wapiti: 185.00 
stock! 
Ø 30 cm/12'' Peint - Bison américain: 195.00 stock! 
Ø 30 cm/12'' - Peau de cerf de Virginie: 165.00 Stock! 
  • Peau de wapiti - Kokopelli
  • Peau de cerf de Virginie - Kokopelli
  • Peau de bison
  • Peau de bison
  • Peau de cerf de Virginie
  • Peau de cerf de Virginie
  • Peau de cerf de Virginie
  • Peau de bison
  • Peau de bison
  • Peau de cerf de Virginie
  • Peau de cerf de Virginie

Grand Tambour Double faces "Mama Drum"
Double sided drum - Family or Circle drum - Pow Wow drum - Mother Drum
Peau crue de wapiti 
cervus elaphus
Tambour en peau de wapiti ainsi que les lanières, cadre en bois courbé d'érable sur lequel sont fixées 4 poignées en cordre afin qu'il puisse être placé sur un support à tambour. La mailloche est fournise. Le tambour peut être joué par 4 personnes simultanément.
Une Roue de Médecine aux 4 Couleurs sacrées est peintes en son centre, entourées de 4 plumes blanches aux 4 Directions and 4 plumes d'aigle stylisées aux Directions intercardinales. L'ordre des couleurs de la roue est d'influence Lakota.
Diamètre : 50 cm - Epaisseur: 18 cm
Prix :   850.00 - qualité ++  >> 750.00
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Notre cercle de drum makers s’agrandit ! 
DrumThunder, artisan-tambours depuis plus de 30 ans, nous fait l’honneur aujourd’hui de nous offrir ses tambours, faits dans la tradition de ses grands-pères, de descendance cherokee. DrumThunder nous a été vivement recommandé par nos amis et relations Lakota de Pine Ridge. L’artisan fabrique lui-même ses cadres à lamelles wooden biscuits en bois de cèdre rouge. Les bâtons de ses mailloches et hochets sont en bois de pommier, poirier ou prunier. Tout le bois utilisé pour ses instruments provient de la région où il vit dans l’état de Washington. Ses tambours sont aujourd’hui joués dans maintes communautés amérindiennes, d’Est en Ouest, des Etats-Unis et du Canada, ainsi que par des musiciens et artiste autochtones.

Tambours en peau naturelle crue de Bison américain - Bison Bison - Buffalo
​​Diamètre : 40 cm - 16'' : 400.00 - qualité ++ - stock!
Diamètre : 50 cm - 20'' : 450.00 - qualité ++ stock!


Tambours en peau naturelle crue de Wapiti - Cervus elaphus - Elk
​​​​​​​Diamètre : 40 cm - 16'' : 400.00 - qualité ++  stock!


​​​​​​​Tambours Cheyenne - Tsetsêhesêstâhase - So’taa’eo’o   drum maker:
Cheyenne du Nord, Lame Deer, Montana​​​​​​​

Tambours "Morning Star Wohehiv"
L’étoile du matin est un symbole partagé et honoré par les différents peuples des Plaines. Elle représente la survie des générations passées et présentes du peuple. Depuis la Création, et dans un cycle sans fin, l'étoile du matin se lèvera chaque jour, et apportera la lumière et la clarté au peuple Cheyenne, aujourd’hui et pour les générations à naître. La géométrie de l’étoile du matin se retrouve dans la forme du tipi, de la hutte de sudation, de la Dance du Soleil, sur les broderies, parures, objets cérémoniels, couvertures… Les Cheyennes du Nord se considèrent aujourd’hui comme le peuple descendant du Chef Morning Star, aussi appellé Dull Knife, et de Little Wolf, qui ont reconduit leur peuple déchu, depuis l’Oklahoma jusqu’à leur terre natale dans les Grandes Plaines du Nord. L’Etoile du Matin annonce l’Espoir et la Guidance pour les peuples des Plaines.

peau naturelle crue de Wapiti   - Cervus elaphus - Elk
Le laçage du tambour est en lanières de peau brute. Les doubles lanières aux quatre directions sont rassemblées en une poche de peau brute dans la forme de l'étoile au centre du tambour et renfermant un galet.  Le cadre est un cerceau d'une largeur de 8cm en bois d'érable. La mailloche est fournie avec le tambour.
Diamètre : 38 cm - 15'' : 420.00 - qualité ++  - rupture!
Diamètre : 45 cm - 18'' : 520.00 - qualité ++ - rupture!
  • Wapiti 38 cm
  • Wapiti 38 cm
  • Wapiti 38 cm
  • Wapiti 38 cm
  • Wapiti 38 cm
  • Wapiti 38 cm
  • Wapiti 38 cm
  • Wapiti 45 cm
  • Wapiti 45 cm
  • Wapiti 45 cm
  • Wapiti 45 cm
  • Wapiti 45 cm
  • Wapiti 45 cm
  • Wapiti 45 cm
  • Wapiti 45 cm
  • Wapiti 45 cm

Tambour traditionnel Lakota double faces en peau de bison
Peinture par l'artiste: Sacred Hand, réalisée avec des pigments naturels
Sacred Hand, la Main Sacrée, est une constellation lakota connue sous le nom de Napé qui signifie littéralement la Main en lakota. Elle se compose de la ceinture et de l'épée d'Orion, ainsi que des étoiles de Rigel et d'Eridanus Beta. L'apparition de Napé en hiver est signe de générosité et du pouvoir de l'équilibre.
Tambour en peau crue épaisse de bison américain tannée artisanalement.
2 faces, lanières + poignée et cadre en tronc de bois évidé de peuplier canyah'u, wágacan - cottonwood
Woman Drum maker: Sonja Holy Eagle, Oglala Lakota
Diamètre:  40 à 44 cm - profondeur: 16.5 cm, forme naturelle. Avec maillet.
Chf. 680.00 - Vendu!

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Grands Tambours Taos Pueblo 2 faces
Pueblo Log Drums
Ces tambours sont réalisés par un artisan de Taos Pueblo au Nouveau-Mexique/US, dans une partie de tronc de peuplier du Nouveau-Mexique/USA et recouverts de peau de cerf sur les 2 faces. Ils peuvent être joués à la main, soutenus par des sangles et portés en bandouillère ou joués posés sur le sol ou un support. Le Tambour chez les Pueblo  >>> ici
Hauteur : 43.5 cm - Diamètre : 44 cm : 750.00 >> 33% = 500.00
Hauteur : 27.5 cm - Diamètre : 28 cm : 550.00 >> 33% = 330.00
Taos Pueblo Drum
Taos Pueblo Drum

MAILLOCHES - MAILLETS - BATTOIRS - DRUMSTICKS - BEATERS

A l'achat d'un tambour, une mailloche est toujours incluse.
Des mailloches séparées sont également disponibles à l'unité:

Modèle 1: Beaver Drum Stick - Bois grugé de Castor
Modèle 2: Lemanic Drum Stick - Bois trempé du Lac Léman
Modèle 3: Forest Drum Stick - Diverses essences issues des Bois du Jorat, Lausanne

Aucune branche n'est coupée pour réaliser ces mailloches. Les bois sont récoltés en l'état et coupés à différentes longueurs. Tête de la mailloche rembourrée et recouverte de peau de cerf de Virginie, teinte variable.
Modèles en boutique selon disponibilités du moment. Longueurs et duretés de la tête variables.
Longueur: entre 30 à 35 cm, tête moyenne: 35.00
Longueur: entre 40 à 45 cm, tête grosse : 35.00

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Pompom sticks (fluffy) CH

Sonorité chaude, profonde et sourde.
Recommandés pour les tambours de grands diamètres, à partir de 50 cm.

Double rembourrage et tête de mailloche recouverte de tissu doublure sherpa/teddy (imitation fourrure mouton)
Bois variable selon description plus haut.

Longueur: entre 40 à 50 cm: 35.00 
Plus longs modèles, sur commande.










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Mailloches/Drum sticks
Taos Pueblo, USA


Cuir lisse ou type daim, teintes variables, sinew, bois en partie écorcé.
Extrémité : mi-souple à mi-dur, à choix

Longueur totale : 25 à 30 cm : 25.00
Longueur totale : 38 à 40 cm : 35.00



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Mailloches  standards Lakota

Artisan : Cancega Nagi, Lakota
Manche en bois, tête de mailloche en cuir lisse ou cuir daim. Tête de mailloche plutôt dure, à sonorité haute et percutante.
Tête de cuir lisse ou daim, longueur: 6.5 cm:
Longueur totale : 33cm - Prix : 35.00
Longueur totale : 43cm - Prix : 40.00
Pour Mama Drum, tambour Powwow:
Tête de cuir lisse 10cm, manche avec cuir:
Longueur totale : 63cm - Prix : 48.00


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Mailloches  "Customs Regalia"

Artisan : Cancega Nagi, Lakota
Manche en bois, recouvert de cuir cousu main. Ornement de perlage fin réalisé par son épouse. Tête  de cuir plutôt dure, à sonorité haute et percutante.

Longueur: 33cm + franges de cuir
Tête de cuir, longueur: 6.5 cm
Prix : 120.00

​​​​​​​Couleurs et perlages selon arrivage. Demandez les disponibilités actuelles
Mailloches  "Fluffy"

Artisan : Cancega Nagi, Lakota
Manche en bois, recouvert de lanière de cuir. Tête duveteuse en coton imitation fourrure de mouton, pour une sonorité chaude, profonde et sourde. 
Longueur: 33cm
Tête duveteuse: 10 x 6.5 cm

Standard: 40.00
Manche cuir:  50.00
Regalia, perlée: 120.00

Mailloches Fluffy  "Customs Regalia"

Artisan : Cancega Nagi, Lakota
Manche en bois, recouvert de cuir cousu main. Ornement de perlage fin réalisé par son épouse. Tête duveteuse en coton imitation fourrure de mouton, pour une sonorité chaude, profonde et sourde. 

Longueur: 33cm + franges en cuir
Tête duveteuse: 10 x 6.5 cm
Prix : 120.00

Couleurs et perlages selon arrivages. Demandez les disponibilités actuelles.
Longue mailloches  "Fluffy"

Artisan : Cancega Nagi, Lakota
Manche en bois, recouvert de lanière de cuir. Tête duveteuse en coton imitation fourrure de mouton, pour une sonorité chaude, profonde et sourde. Tête duveteuse: 10 x 6.5 cm

Recommandés pour les tambours de grands diamètres.

Mod. 1, longueur totale : 43cm
Prix : 55.00 

Mod. 2, longueur Mama Drum : 65 cm
Prix : 65.00







SACS A TAMBOUR - DRUMBAGS

Voir nos modèles : >>> Sacs à tambour




HOCHETS - CRECELLES - RATTLES

Le son du Machikoue ou hochet renforce en nous la force vitale. Il est ce pouvoir qui délie les noeuds de souffrance sur nos différents niveaux d'être. Il secoue les toiles d'araignée de traumatismes passés et des illusions nuisibles en laissant la lumière nous remplir d'énergie. Le Machikoue est appelé le brasseur d'énergie vitale. Il ouvre et vivifie les sentiers d'énergies dans nos corps. Nos hochets  : >>> ici